Drone de reconnaissance HALE américain des années 2010.

En septembre 2007, le programme JCTD (Joint Capabilities Technology Demonstration) fut lancé par le Department of Defense, le Department of Homeland Security et la compagnie AeroVironment. Il s'agissait d'obtenir pour l'armée américaine ainsi que pour la sécurité intérieure un moyen d'obtenir en permanence un moyen de reconnaissance et de relais de communication.

Le Global Observer fut conçu comme démonstrateur pour un drone à capacité stratosphérique avec une extrême endurance, de l'ordre de 5 à 7 jours soit 168 heures. Il opère donc à la manière d'un satellite, mais avec une couverture régionale. Volant à une altitude supérieure à celles des avions conventionnels (de 17 à 20000 mètres), et donc au-dessus du mauvais temps, 2 appareils se relayant pourraient couvrir une zone de 970 km de diamètre, soit 730 000 km². Il est à la fois plus souple d'emploi qu'un satellite et dispose d'une autonomie largement supérieure à celle d'un avion ou d'un drone conventionnel.

Pour ce faire, il dispose de 4 moteurs électriques fonctionnant à l'hydrogène liquide, qui ne produisent pas d'émissions de carbone. 2 prototypes ont été commandés, les GO-1, GO-2 et GO-3 (en juin 2009 pour ce dernier). Le GO-1 effectua son vol inaugural le 5 août 2010 à Edwards AFB, et son premier vol grâce à l'hydrogène liquide en janvier 2011.

Le programme, destiné plus tard à aboutir sur un concept opérationnel, était sponsorisé à hauteur de 120 millions de dollars par l'USAF, L'US Army, l'US Coast Guards, les Special Forces, le Strategic Command, le Department of Defense et bien d'autres. La NASA était également présente. D'autres missions comme la reconnaissance météorologique ou la patrouille maritime, notamment la lutte contre toute sortes de trafics, étaient envisagées.

Le GO-1 emportait 400 livres de capteurs infrarouges et électro-optiques (180 kg) et les deux autres prototypes prévus 1000 livres (454 kg). Malgré leur taille (250 pieds d'envergure pour le GO-2), ils peuvent être transportés dans un C-130.

Cependant, le GO-1 s'écrasa lors de son 9e vol le 1er avril 2011. 18 heures de vol avaient été effectuées. En conséquence, le Pentagone mit fin à toute implication dans le programme, décision valant pour tous les services concernés. Le Pentagone annula le GO-2, qui était presque fini, et le GO-3. AeroVironment conserve toujours le second prototype, le GO-2, qui était quasiment fini en avril 2011. AeroVironment commença les démarches de certification auprès de la FAA en 2012.

Le 6 février 2014, AeroVironment annonça qu'elle s'associait avec Lockheed-Martin pour vendre l'appareil à l'export, concurrençant ainsi le Boeing Phantom Eye. Mais le refus du Pentagone à financer le programme laisse à penser que le Global Observer restera un échec.

La désignation RQ-22A est parfois attribuée au Global Observer par certaines sources, peut-être à l'époque où la participation du Pentagone n'était pas encore remise en question.


La fiche sur le site


http://en.wikipedia.org/wiki/AeroVironment_Global_Observer


https://www.avinc.com/globalobserver/


https://www.avinc.com/globalobserver/about/


http://www.avinc.com/uas/stratospheric/global_observer/


http://www.avinc.com/globalobserver/milestones/


http://www.wired.com/2013/04/pentagon-global-observer/


http://www.flightglobal.com/news/articles/aerovironment-teams-with-lockheed-martin-on-global-observer-395675/


http://www.airforce-technology.com/projects/globalobserverunmann/


http://www.globalsecurity.org/intell/systems/global-observer.htm


http://www.defenseindustrydaily.com/aerovironments-global-observer-flying-high-again-03902/


http://www.ainonline.com/aviation-news/2014-02-09/aerovironment-lockheed-martin-advance-global-observer-uas