Bréguet Br.1110

  • Peu après l'échec du chasseur ADAV Br.1010, Bréguet et Michel Wibault se lancent dans un nouveau projet d'avion de combat ADAV : le Br.1110. Il est lui aussi baptisé "Aptérion". Le Br.1001 Taon est pris comme base et redessiné autour d'un Bristol Be.52, vite remplacé par un BE.53/3 à 3 tuyères orientables.

    Celui-ci est décliné en plusieurs versions : les Br.1110A, B, C et D proposées dès 1955. Elles sont suivies de 1957 à 1962 par le Br.1110 Delta, le Br.1111 Delta, le Br.1115 et le Br.1116. Aucune d'entre elles ne fut construite.

    Le Br.1110A se présentait comme un Harrier. Par rapport au Br.1010, il était plus effilé, disposait de 4 tuyères d'éjection et non plus 3, et enfin la flèche de sa dérive était plus prononcée. Le train d'atterrissage était tricycle et rétractable.

    Les dernières versions (Br.1110 Delta, Br.1111 Delta, Br.1116) étaient à ailes delta hautes. Le Br.1111 Delta devait être bisonique. Les Br.1115 et 1116 furent proposés au concours NBMR.3 de l'OTAN.



    Versions :

    Br.1110 : Version de base.

    Br.1110A : Proposée en 1955. Variante à tuyères orientables, moteur BE.53. Capable de Mach 0,9 et distance franchissable de 2800 km.

    Br.1110B : Proposée en 1955.

    Br.1110C : Proposée en 1955.

    Br.1110D : Proposée en 1955. Se caractérise par des soufflantes dans les ailes, dites carénées.

    Br.1110 Delta "Aptérion" : Proposée en 1957. Version destinée à l'attaque au sol voire la frappe nucléaire, avec une aile delta haute. Propulsée par 3 RB.162 et 2 RB.153/I. Plus effilé que le Br.1110A et dépourvu d'empennage horizontal.

    Br.1111 : Proposée en 1962.

    Br.1111 Delta : Proposée en 1960. Variante supersonique (Mach 2) du Br.1110 Delta. Propulsée par 4 RB.162 de sustentation et un P&W TF10. Plus effilé encore que le Br.1110 Delta.

    Br.1115 : Proposée en 1962 à l'OTAN pour le concours NBMR3. Version d'attaque au sol dérivée du Br.1110A. Propulsée par un BS 100/3 et armée de 2 canons de 30 mm et de roquettes.

    Br.1116 : Proposée en 1960 à un programme français. Version de chasse propulsée par 4 RB.162 et 2 RB.168. Proche du Br.1111 Delta, en plus effilé, avec des entrées d'air rectangulaires et non plus arrondies.



    http://www.secretprojects.co.uk/forum/index.php/topic,9738.0/nowap.html


    http://aerostories.free.fr/dossiers/ADAV/page6.html


    http://prototypes.free.fr/vtol/vtol-1.htm


    https://books.google.fr/books?id=qTLAAwAAQBAJ&pg=PA91&lpg=PA91&dq=br%C3%A9guet+br.1110&source=bl&ots=RVVflTlJtb&sig=AkaGrvb5aUZiEmF1JasBmbmKKQY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjHiuOiqcvQAhWCzhoKHT36BAkQ6AEIVjAL#v=onepage&q=br%C3%A9guet%20br.1110&f=false


    https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=sk&u=http://www.hitechweb.genezis.eu/vtol0b.htm&prev=search
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  • La fiche sur le site
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  • Breguet 1110, réédition :



    Le concours LWTSF (Light Weight Tactical Strike Fighter) mené par l'OTAN devait mener à un appareil de deuxième génération doté d'un moteur plus puissant, et même, à la fin des années 1950, à un appareil de troisième génération à décollage vertical. Il s'agissait, à l'époque, de pouvoir opérer dans des pays au relief tourmenté comme la Grèce, la Turquie et la Norvège.

    Dès 1956, Breguet mena l'étude d'un tel appareil : le Br.1110. Il s'agissait dans un premier temps du développement du fameux "Taon". Il reprenait surtout son aile, parfaitement au point grâce à ses dispositifs hypersustentateurs. Le Br.1110 fut décliné en 4 variantes, de A à D, qui se distinguaient par leur motorisation. Seules les deux premières furent retenues pour une éventuelle construction et officiellement présentés, fin 1957.

    Puis Rolls-Royce annonça la mise au point de moteurs tels qu'un rapport poussée/masse de 1,2 fut envisageable. Une aile en flèche classique avec systèmes hypersustentateurs était dès lors inutile, alors qu'une aile delta permettait d'emporter davantage de carburant.

    Ce fut le point de départ du Breguet 1110 Delta, qui reprit le surnom du Br.1010, "Aptérion". Celui-ci devait employer 5 moteurs : 3 RB-162 de 2580 kgp montés verticalement dans le fuselage et ne servant que lors du décollage, et 2 RB-153 sous l'emplanture de l'aile, dont le flux pouvait être dévié pour participer également au décollage.

    Plusieurs trains d'atterrissage furent envisagés pour le Br.1110 Delta : un train tricycle, mais aussi un train monotrace voire à patins, ce qui permettait d'alléger la structure.

    Le Br.1110 Delta donna naissance, à partir de 1960, à un nouveau projet, le Br.1111 Delta. Grâce à un surcroît de puissance, cette version devenait polyvalente et capable de Mach 2 en altitude. Il devait utiliser 4 RB-162 de 2200 kgp pour la sustentation et un réacteur de 5000 kgp à sec (8500 kgp avec réchauffe) pour la propulsion. Un RB-168 ou un TF10 était envisagé.

    Il ressortit de ces études qu'un chasseur ADAV supersonique devait emporter davantage de carburant pour disposer d'une autonomie acceptable. Cela fut le point de départ de conception du Br.1115 d'une part, et du Br.1116 d'autre part.

    Le Br.1115 était destiné à répondre au concours NBMR-3 lancé par l'OTAN en 1961-1962. Il était un développement du Br.1110 Delta. Le fuselage était plus long de 6 mètres et accueillait un réacteur BS-100/3 de 16750 kgp avec réchauffe. Ce réacteur, dérive du BS-53, avait 4 tuyères orientables.

    Le Br.1116 était destiné à répondre à un concours de l'Armée de l'Air français pour un chasseur monoplace ADAV. L'un de ces concurrents le plus célèbre était le Mirage III V.

    Il utilisait 2 RB-168 (2510 kgp à sec, 4220 kgp avec réchauffe) pour la propulsion et 4 RB-162 pour la sustentation. Ces 4 RB-162 étaient placés horizontalement en tandem, et étaient alimentés par les mêmes prises d'air que les RB-168. Le jet des réacteurs était alors dirigé vers le bas. Cela permettait en particulier une poussée supérieure de 20 à 25%, pour une dégradation moindre du sol.

    Malheureusement, pas un seul de ces projets aboutit. Le développement d'avions ADAV était particulièrement complexe. Rolls-Royce s'était montré trop optimiste pour le développement de réacteurs dédiés à grande puissance. L'OTAN abandonna le chasseur léger de deuxième génération et le chasseur de troisième génération fut très ralenti.

    En France, le Br.1116 fut abandonné au profit du Mirage III V car il semblait plus risqué techniquement et n'avait pas encore été construit. Le Br.1116 fut le dernier projet ADAV de Breguet.


    Br.1110A : Réacteur unique BE-53 de 15200 lbf, avec 4 tuyères orientables. On en espérait 19340 lbf à terme.

    Le Br.1110A ressemblait beaucoup au Harrier, mais avec un train tricycle.

    Br.1110B : 4 réacteurs RB.153 de 3670 lbf chacun, pivotants. On en attendait 4000 lbf chacun à terme.

    Br.1110C : Réacteur unique Snecma Atar avec tuyère basculante. Le principe étant loin d'être construit et mis au point, cette variante fut rapidement abandonnée.

    Br.1110D : Réacteur unique Atar, flux dirigé vers les ailes pour entraîner un ventilateur de sustentation. Tout comme le Br.1100C, ce système ne semblait pas pouvoir être mis au point avant un certain temps et cette variante fut rapidement abandonnée.

    Br.1110 Delta : Version à aile delta.

    Br.1111 Delta : Version plus puissante du Br.1110 Delta, capable de Mach 2.

    Br.1115 : Développement du Br.1110 Delta pour l'OTAN, un réacteur BS-100/3.

    Br.1116 : Lointain dérivé du Br.1110 Delta pour l'Armée de l'Air, destiné à la chasse.
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  • Fiche refaite


    Un air de Yak-141 pour le dernier…
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  • Ah oui tu t'es pas foutu de nous pour cette réédition. C'est une version - très - augmentée :)
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  • Ah ben j'espère bien ! :D
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  • Beau boulot Clans. :)
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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